INSTITUT MARIE-THÉRÈSE

La préoccupation mondiale du confinement nous a obligés à revoir notre façon d’enseigner. Les échanges, cours ou conversations en ligne avec les jeunes nous ont aidés à garder des contacts et à protéger certains liens.

Les créations ou devoirs artistiques proposés aux élèves par les professeurs ont souvent eu un lien avec cette crise, le repli sur soi, nos peurs ou nos découvertes, l’enfermement dans nos murs et la vie avec ou sans famille. Malgré les difficultés à rentrer en contact régulièrement avec eux, nous sommes enfin contents d’avoir reçu des réalisations riches en témoignage et qualité plastique.

Malgré la prise de risques sanitaires, ces dernières semaines, les 6e ont repris le chemin de l’école. Les cours doivent avoir du sens et être denses, ils clôturent d’une manière surréaliste la fin de leurs études secondaires.

La rencontre avec des artistes professionnels qui ont vécu la même chose qu’eux s’est imposée. Les 6e Arts et 6e Arts Plastiques ont traversé la toile et rencontré en direct par vidéo conférence des artistes confinés dans d’autres pays.

Wuon Gean Ho, à Londres, nous a raconté comment elle a vécu ces mois, seule dans son petit appartement. Elle discutait avec nous en direct de sa salle de bain, car c’est le seul endroit où la lumière est belle. Ces images nous ont permis de comprendre comment elle a créé et imprimé ses gravures dans son espace de vie. Elle nous parlait souvent en anglais et les jeunes les plus doués en langue traduisaient avec Virginie, une autre artiste qui participait à la vidéo conférence.

Virginie Faivre d’Arcier, confinée au Laos, nous a montré son espace de vie. Nous avons eu la chance de voir en direct la végétation dans son jardin, le Mékong et au loin la Thaïlande.

Elle nous a expliqué ce qu’elle a ressenti lors du confinement. Comme nous, elle a très vite été coupée du monde extérieur. Dans son jardin, elle était comme dans un petit paradis. Voici ce qu’elle raconte : « On entendait partout ces chiffres de morts et de malades. Cela a donné cette impression très bizarre, comme si on était sur une île suspendue et qu’autour de nous des bombes tuaient sans bruit, une non-réalité intouchable. Impossible de ressentir quoi que ce soit, si ce n’est un temps suspendu dans le bonheur, en attendant une chute ». Comme Wuon Gean, elle nous a montré des créations réalisées pendant le confinement.

Le troisième artiste, Moulay Youssef Elkahfai, peintre et sculpteur comme les autres, confiné dans sa maison au Maroc dans le sud de Marrakech, nous a rejoint sur sa terrasse. La couleur ocre rouge de la maison et du paysage nous a émerveillés aussi. Comme les autres, il a fait le tour de sa maison, nous avons vu son grand atelier avec plusieurs presses, les coussins dans le salon, le tajine sur la cuisinière, ses peintures sur les murs, ainsi que son épouse et ses petits enfants qui se cachaient derrière lui.

Comme Virginie et Wuon Gean, Youssef nous a montré ses gravures et ce qu’il a créé pendant le confinement. Il nous a parlé de la chaleur du Maroc et du statut d’artiste dans son pays.
Tous les trois ont répondu aux questions des élèves et ont demandé à voir leurs travaux. Les 6e Arts et 6e Arts Plastiques ont défilé devant la caméra et ont montré leurs créations. Les artistes ont chaque fois été impressionnés par la qualité du travail des élèves et, souvent émerveillés, les ont félicités.

Ces échanges très intéressants ont prouvé qu’au-delà les frontières, les pensées et les œuvres d’art nous ont permis de dialoguer et de témoigner. Nous avons vécu la même peur, la même chose à des milliers de kilomètres. Nous nous rendons compte que nous avons de la chance de pouvoir partager et communiquer par nos dessins et peintures.

Texte : Marie-France Bonmariage & Charlotte Sermeus

Le mardi 18 février, des élèves de 6e sciences sociales et éducatives ont participé à l'activité Justice en jeu au palais de justice de Liège.

Cette activité organisée par le BELvue museum (projet de la Fondation Roi Baudouin) a été l'occasion de découvrir la justice de l'intérieur mais aussi de visiter le nouveau Palais de Justice de Liège.

La matinée a été consacrée à une information sur les cours et tribunaux belges. Les élèves ont également assisté à un procès au tribunal correctionnel.

L'après-midi a offert l’opportunité pour les élèves de se glisser le temps d’un jeu de rôles grandeur nature dans la peau des acteurs d’un procès : victime, prévenu, procureur, juge ou encore avocats (défense, parties civiles). Après un temps de préparation, les deux groupes constitués se sont rendus dans une véritable salle d'audience -drapés de véritables toges- pour mettre en scène ces procès fictifs.

Malgré le stress, les élèves se sont pleinement acquittés de leur tâche et ont dû faire preuve d’éloquence. La rencontre et l'échange avec les professionnels de la justice fut riche et les questions ne tarissaient pas.  

Hajar
Une activité que tous les adolescents devraient faire un jour.

Clémence
J'ai bien aimé avoir la possibilité de découvrir un peu plus les tribunaux et certains métiers liés à la justice.

Simon
C'était plutôt intéressant de voir comment le juge pouvait gérer certaines situations.

Esra
Le jeu de rôles de l'après-midi m'a vraiment plu car cela nous a permis de nous mettre à la place des acteurs de la justice belge, parfois en tant que juge, de procureur du roi...

Anissa
J'ai trouvé cette activité très enrichissante et intéressante. Pouvoir poser des questions à des magistrats et procureurs, les voir travailler et assister à des procès était une super expérience. Ce que j'ai préféré, c'est le jeu de rôles. Je me suis même rendu compte que le droit pourrait m'intéresser.

Texte : Benjamin Delgrange & Laure Mewissen

Le 6 février dernier, les élèves du premier degré différencié ont présenté quatre contes étiologiques (donnant une explication imagée à un phénomène dont l’origine est inconnue) sous forme de kamishibai, un genre narratif d’origine japonaise qui consiste à faire défiler dans un petit théâtre en bois une série d’images illustrant chaque épisode du récit conté.

Ce spectacle est l’aboutissement d’un large travail interdisciplinaire, mêlant les arts et le français, et à l’origine duquel se trouve le projet MACLÉ. Cette sorte de « stage intensif » a pour but de favoriser l’apprentissage de la lecture en créant des groupes de besoin.

À cette occasion, les élèves ont pu découvrir et analyser plusieurs exemples de contes étiologiques, mais aussi et surtout réaliser leur propre conte sur le même modèle.

Les meilleures productions ont été sélectionnées dans les deux classes et ont ensuite été retravaillées dans chaque groupe. C’est alors avec humour et modernité que les élèves nous expliquent par exemple que les lionnes n’ont plus de crinière pour s’être arrachées les cheveux en tentant de les discipliner afin d’y voir clair à la chasse ; ou bien que les monstres, qui, à l’origine nus et frileux, ont réussi à se faire pousser des poils en mangeant suffisamment de peaux de kiwi.

Tous les paragraphes, lus tour à tour par les élèves, étaient illustrés d’une planche décorée à l’aide de différentes techniques comme le dessin, la peinture et le collage de matériaux divers tels que le papier, la laine, de véritables peaux de kiwi, ou même de sel, lorsqu’il s’agissait d’expliquer pourquoi la mer est salée.

Prenant en charge le projet jusqu’au bout, ce sont également les élèves qui se sont occupés de créer les invitations afin de convier leurs professeurs, les préfets, ainsi que la direction et sous-direction.

Le spectacle a été un véritable succès, à tel point qu’il est envisagé d’organiser une seconde représentation, devant les parents ou aux portes ouvertes. Il est déjà prévu d’adapter le projet à la première commune.

Texte et photographies : Charlotte Sermeus

Dans le courant du mois de février, une septantaine d’élèves de 5e qualification se sont rendus à Cracovie, dans le sud de la Pologne. Ce voyage fut une expérience inoubliable chargée en émotions et en découvertes tant culturelles qu’historiques.

La première escale de ce périple de trois jours a été Cracovie où nos élèves ont pu admirer la vieille ville avec sa place du marché, sa halle aux draps, sa basilique Sainte Marie du haut de laquelle un trompettiste joue à chaque heure du jour et de la nuit, l’université datant de l’époque médiévale où ont étudié Nicolas Copernic et le pape Jean Paul 2, le château royal médiéval (Wawel) ainsi que le quartier Casimir dans lequel vivaient les juifs.

L’après-midi a été consacrée au musée sur l’occupation allemande de Cracovie situé dans les bureaux de l’ancienne usine d’émail d’Oskar Schindler (célèbre pour sa liste) qui abrite une exposition permanente intitulée Cracovie sous l’occupation nazie de 1939 à 1945. Sa scénographie, très moderne, a été très appréciée par nos élèves.

Le deuxième jour s’est déroulé au tristement célèbre camp d’Auschwitz que nous avons visité toute la première journée. La matinée a été consacrée au camp de concentration d’Auschwitz I et l’après-midi à l’émouvant camp d’extermination d’Auschwitz II (Birkenau). Une visite essentielle pour ne jamais oublier cette industrie de la mort créée par les nazis.

La dernière journée a commencé par la découverte des grandioses mines de sel de Wielicjka (15 km de Cracovie) où le travail inlassable d’hommes habiles a façonné une ville sous la ville : 250 km de galerie et plus de 2500 chambres creusées dans la roche. Après cela, la journée a continué par la visite de la colline du Wawel où se nichent le château royal et la cathédrale archiépiscopale.

C’est riche de souvenirs, d’émotions et réflexions que nos élèves ont repris, de nuit, la longue route qui les a ramenés à leur Belgique quotidienne.

Texte : Benjamin Delgrange & Erika Hendrick

À la fin du mois de janvier, 4 classes des options artistiques (les 5e et 6e techniciens en infographie ainsi que les 6e et 7e assistants aux métiers de la publicité) se sont rendus à Bruxelles afin de visiter l’exposition consacrée à l’artiste Keith Haring, véritable icône du pop art.

Cet événement organisé par le musée Bozar a emmené les élèves à la découverte d'un artiste mondialement connu -ami de Basquiat et Warhol-, d’un artiste engagé (notamment sur des sujets comme l’homophobie, l’apartheid, le nucléaire, les ravages causés par le crack, …) mais surtout d'une époque.

En effet, à travers ses dessins naïfs, Haring dénonçait les dérives de la société de son époque ; des thèmes intemporels qui résonnent encore à travers l'actualité.

"L'art pour tous" : tel était le credo de Keith Haring.

Un message bien compris par nos élèves.

Texte : Rachel Leciak & Benjamin Delgrange

Comme chaque année, nos élèves de 5e année en Technicien Chimiste (5TC) se sont rendus 2 jours au Centre de Technologies Avancées (CTA) de Waremme.

La première journée était consacrée à l'analyse de l'air. Les élèves ont pu se rendre compte que, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, l'air intérieur est beaucoup plus pollué que l'air extérieur.

En effet, des gestes comme allumer une bougie, mettre du déodorant, ... ne sont pas anodins par rapport à leur impact sur la qualité de l'air que l'on respire, surtout au niveau des microparticules.

La seconde journée était consacrée à la biométhanisation de déchets organiques et à la synthèse de biodiesel de première génération. Nos élèves ont pu utiliser du matériel de pointe (et hors de prix…) comme par exemple un spectrophotomètre infra rouge.

Un peu plus tard dans l’année, ces élèves ont été rejoints par l’ensemble du degré scientifique (5e et 6e sciences appliquées et 6e techniciens chimistes) pour assister à la présentation interactive d'expériences ludiques de chimie et physique. Cette année, les thèmes étaient "chimichef" ou la chimie dans la cuisine et les ondes.

Texte : Benjamin Delgrange et Erika Hendrick

En ce début d’année, nos 30 élèves du 1er Degré Différencié ont eu l’opportunité de rencontrer Marie Colot, une autrice de roman jeunesse.

Accompagnés de leurs professeurs de français, ils se sont rendus à la section jeunesse des Chiroux afin d'interviewer l'autrice.

Au cours de cette rencontre, ils ont successivement présenté leur Degré, énoncé un portrait de Marie Colot et posé des questions sur son livre, sur le travail d'autrice ainsi que sur sa vie personnelle. 

Quelques élèves ont montré les boîtes à livres produites aux cours d'éducation artistique avec Mme Delentrée et Mme Merxbauer.

Ces élèves ont préparé la rencontre de la façon suivante : en appliquant la technique de "Lecture accompagnée", avec l'aide de Mme Delanaye et de Mme Morsa, les élèves ont lu et analysé le livre.

En parallèle, avec Mme Charlier et Mme Knap, ils ont préparé la rencontre en observant différentes techniques d'interview et en recherchant sur Internet des informations à propos de Marie Colot.

Sur base de ces observations et de ces recherches, les élèves ont rédigé un portrait de Marie Colot ainsi que les questions qu'ils souhaitaient lui poser.

De retour en classe, les élèves ont exprimé leur ressenti : "C'était bien, Marie Colot était à l'écoute et accessible.", "Elle a répondu à toutes nos questions.", "J'étais fière de pouvoir présenter ma boîte à livres.".

Ils ont également exprimé le fait que cette rencontre et les différentes activités menées pour la préparer leur avaient donné l'envie de lire d'autres livres.

Texte : Laura Knap

Une opportunité unique à été confiée à nos sections artistiques cette année.
En effet, pas moins de 100 objets blancs ont été fournis par le géant du design suédois afin d’être personnalisés par les élèves des 2e et 3e degrés des sections artistiques de l’Institut Marie-Thérèse de Liège.
Cette collaboration avec IKEA a permis aux jeunes d'exprimer leur talent sur différents supports tels que des tables, des coussins, des gourdes, des arrosoirs, des stores, de la vaisselle,…

Ils feront tous l’objet d’une exposition durant le mois de mai dans le sas de sortie du magasin de Hognoul.
Le vernissage aura lieu le jeudi 09 mai à 18h. Une urne sera mise à disposition des visiteurs afin qu'ils puissent voter pour leur objet «coup de cœur» et tenter ainsi de le remporter.

Les trois objets qui récolteront le plus de votes permettront aux élèves qui les ont réalisés de recevoir un bon d’achat valable au sein du magasin IKEA.

Ces prix leur seront remis lors de la soirée de dévernissage prévue le 06 juin à 18h.

Comme le souligne Mélanie Vandermeer, professeur dans les sections artistiques, « Un tel projet apporte une reconnaissance, une valorisation, une fierté également de la part de leurs professeurs car nous avons la chance d’avoir des élèves très investis, des élèves qui sont parfois en situation scolaire difficile quand ils arrivent chez nous. C’est une belle manière justement de les raccrocher aux études artistiques et à l’école de manière générale. C’est également une manière peut-être de rassurer aussi l’élève et ses parents sur les débouchés que peuvent proposer des sections artistiques et puis surtout une collaboration prestigieuse avec un magasin que tout le monde connait. »

Dans ce cadre, quelques élèves participant au concours ont également eu le privilège d’être interviewés par la radio Bel RTL afin d’expliquer leur démarche.

Une interview que vous pouvez (ré-)entendre ici : http://www.rtl.be/belrtl/video/707127.aspx

Anne-Catherine Limbort et Benjamin Delgrange

Mettre les élèves en stage, cela signifie les mettre en situation réelle afin de développer les pistes que l’enseignement a ouvertes en eux et devant eux …

C’est surtout leur donner l’occasion de voir, de toucher du matériel, d’essayer des techniques que l’école, faute de moyens et d’infrastructures de pointe dans tous les domaines, ne peut leur offrir.

Le CTA de l’institut Marie-Thérèse est donc une chance pour les élèves de concevoir et réaliser des projets de manière professionnelle !

La classe de 7e Complémentaire en Techniques Publicitaires de l’institut a eu l’opportunité de travailler la découpe vinyle dans le cadre de leurs heures d’activité d’insertion professionnelle (stage) et en lien avec le cours de lettrage. Ils ont eu comme projet, la refonte d’un logo et l’habillage d’un objet à but promotionnel, dans ce cas précis, un « MUG » pour la marque de café « Chat Noir ».

Leur motivation a été renforcée par la manipulation de matériel performant (les macs) mais aussi par la découverte de nouveaux outils (découpe vinyle), de nouveaux gestes (échenillages, collage…) mais aussi une approche plus autonome du projet sous l’œil expert d'un formateur du CTA.

Pour d'autres exemples de réalisations, vous pouvez visiter le site du CTA : cta.imt-liege.be

Rachel Leciak, Alain Braibant

Photo : Rachel Leciak